Anticiper les compétences d’avenir pour choisir ses études dans le numérique

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Anticiper les compétences d’avenir pour choisir ses études dans le numérique 


Anticiper les compétences d’avenir pour choisir ses études dans le numérique


Anticiper les compétences d’avenir pour choisir ses études dans le numérique 


Les étudiants s’appuient sur les compétences recherchées par les entreprises pour peaufiner leur choix d’orientation. Mais pour les études dans le Digital ou le Web, comment parvenir à cette anticipation lorsque plus de 8 métiers sur 10 en 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. Quelles seront alors les compétences recherchées ? Ce dilemme pour les étudiants s’engageant dans des études supérieures dans le numérique se retrouve du côté des entreprises, qui cherchent, d’ores et déjà, à préparer les recrutements de leurs collaborateurs de demain. On comprend aisément les questions, que cela peut engendrer, et cela explique en grande partie les efforts déployés depuis plusieurs années pour faire de cette anticipation des compétences de demain un enjeu national. 


Anticiper les compétences d’avenir, un enjeu majeur pour la France et tous les autres pays au monde 


Il suffit de comparer les cursus les plus prometteurs proposés aux étudiantes et aux étudiants en 2021, comme notamment pour les métiers très demandés du marketing digital ou Webmarketing, à ceux existants il y a 20 ou 30 ans pour comprendre que le marché de l’emploi a connu une véritable transformation voire une révolution. Et, les études supérieures en 2030, 2040 ou même 2050 offriront les mêmes évolutions, puisqu’une grande partie des métiers du futur n’existent pas encore aujourd’hui. Il en va de même pour la formation professionnelle, chargée de former les salariés à ces évolutions continues et permanentes. 

Plus que ces nouveaux métiers, ce sont les nouvelles compétences, sur lesquelles ces derniers reposent, qui apparaissent essentiels tant aux pouvoirs publics qu’aux responsables des ressources humaines des acteurs économiques. Ces compétences se renouvellent de plus en plus rapidement aujourd’hui, à un rythme qui ne cesse de s’accélérer. A ce titre, un des enjeux prioritaires consiste donc bien à savoir identifier les compétences de demain, une anticipation qui, seule, permettra de former salariés et étudiants. Il s’agit non seulement d’un besoin impérieux des entreprises mais aussi d’une absolue nécessité pour l’économie nationale. Cette course aux compétences ne se limite pas à la France mais représente une ambition mondiale. Et les retards, pris par certains, définissent déjà le rapport de force à venir entre les nations en termes de compétitivité et de productivité. 

Transformation numérique et transition écologique, à l’origine des compétences de demain 


Bien qu’il soit impossible de lister les causes, entraînant un changement aussi rapide et important des compétences plébiscitées par les acteurs économiques, deux grandes tendances de fond doivent cependant être évoquées. D’un côté, la transformation numérique de notre société a conduit les entreprises à opérer ce changement radical, tant en termes de tâches à effectuer, de projet à conduire que d’organisation du travail. Depuis plusieurs années, cette transformation digitale est déjà à l’origine de l’émergence de nouvelles compétences. L’Expert en Cybersécurité est un professionnel qui n’existait pas il y a 10 ou 20 ans, alors que le développement rapide de la Data Science laisse entrevoir des compétences encore plus exigeantes pour réussir à faire face à l’explosion du Big Data, que nous connaissons

Une transformation numérique accélérée et amplifiée par la crise sanitaire 


La crise sanitaire a participé à l’accélération de cette révolution digitale. Elle a mis en évidence l’importance et l’utilité des outils numériques pour maintenir un certain niveau d’activité d’une part. Ces mêmes outils ont été le socle pour une généralisation à grande échelle du télétravail notamment. D’autre part, elle a souligné combien une véritable stratégie en matière de transformation numérique ouvrait de nouvelles opportunités et permettait à tout acteur économique de générer un surplus d’activité. En conséquence, les entreprises déjà engagées ont accru le budget consacré à cette transformation, et celles, ayant jusque-là retardé cette mutation technologique, se sont enfin décidées.


D’un autre côté, l’autre grande cause à l’origine des transformations à venir réside dans la transition écologique. Liée au constat alarmant régulièrement renouvelé par le GIEC notamment,  cette transition écologique implique une profonde restructuration du marché de l’emploi, principalement à travers 3 axes prioritaires : 

  • Identifier les nouvelles habitudes de travail des entreprises et mesurer l’impact de ces évolutions sur le changement climatique, avec éventuellement l’adoption de normes plus contraignantes. On peut ainsi constater en la matière, que la multiplication des métiers du numérique et du web a déjà fait l’objet d’adaptations éco-responsables (Clouding plus vertueux, Maîtrise de la croissance exponentielle de la communication digitale, …) 
  • Lister précisément les compétences spécifiques nécessaires pour accompagner et garantir cette transition écologique. Il s’agit ici d’identifier les bassins d’emplois potentiels en établissant par exemple des fiches-métier.
  • Le 3ème axe consiste alors à établir les formations nécessaires (études supérieures et parcours de formation professionnelle) pour permettre aux apprenants de répondre à ces attentes. 

Identifier les compétences recherchées par les entreprises, des atouts pour les études supérieures et la formation professionnelle 


Ce constat (nécessité d’anticiper les compétences de demain pour identifier les besoins de formation) n’est pas nouveau mais se révèle de plus en plus urgent. Deux rapports, remis au gouvernement depuis le début de l’année, insistent sur cette nouvelle approche : Celui du conseil économique, social et environnemental (Cese) du 23 mars dernier et celui de France Stratégie daté du 06 avril. Les deux concluent à la nécessité d’organiser une mobilisation générale : 

  • Les entreprises, pour faire remonter les besoins mais aussi appliquer les recommandations notamment en matière de formation continue
  • Les écoles du Web, Instituts de Formation, Écoles de commerce, …. pour élaborer les cursus et les formations dont les entreprises auront besoin 
  • Les autorités publiques et les organismes d’Etat pour coordonner et organiser cette ambition d’envergure 

Dans tous les cas, cette approche consacre la prédominance des compétences dans l’approche des métiers de demain. Parce que ces compétences sont définies pour répondre aux besoins de recrutement des entreprises et pour satisfaire aux attentes de sécurisation de leur parcours professionnel pour les salariés, elles doivent donc nécessairement être sécurisées. France Stratégie appelle ainsi à renforcer les efforts déjà entrepris en matière de certifications professionnelles. 

La certification professionnelle, un nouveau défi pour l’acquisition de compétences 


Aussi, la refonte du Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP) devra être poursuivie, en intégrant les nouveaux parcours liés à la transformation numérique et à la transition écologique d’une part, mais aussi en se rapprochant des standards européens et internationaux. Si le processus des certifications professionnelles n’est pas en soi une innovation spécifique à notre période, les autorités souhaitent en revanche lui donner encore plus de place dans le système de formation en général (formation initiale et continue). Pour cela, ces certifications professionnelles doivent être plus souvent scindées en blocs de compétences, et certains de ces derniers doivent être communs à un grand nombre de certifications. On peut ainsi citer l’utilisation des outils numériques, ou encore la maîtrise des outils d’analyse et de reporting. Chacun de ces blocs devra être validé par les organismes de formation mais aussi par les entreprises. Plus la subdivision sera fine et détaillée, et plus la sécurisation des parcours des actifs sera assurée. La reconnaissance de ces blocs de compétences devra être continue, et permettre d’adopter une concordance entre formation initiale et formation professionnelle. (Les mêmes blocs se retrouvant indistinctement dans l’une ou l’autre des voies suivies).  

C’est à cette condition, que l’identification de nouvelles compétences à venir sera non seulement plus aisée mais permettra aussi et surtout une mise en œuvre plus rapide pour les organismes de formation.